Interruption de carrière ordinaire pour le personnel des entreprises publiques autonomes
Contenu de cette page
Cette feuille info s'applique aux membres du personnel statutaires de bpost, Proximus, la SNCB et Skeyes.
La réglementation fixe un cadre dont les dispositions ne sont pas automatiquement d'application à toutes les entreprises publiques autonomes.
Chaque entreprise publique autonome peut décider dans quelle mesure et à quelles catégories de membres du personnel statutaires cette réglementation est applicable.
Base légale applicable : arrêté royal du 10 juin 2002 relatif à l'octroi d'allocations d'interruption aux membres du personnel des entreprises publiques qui ont obtenu une autonomie de gestion en application de la loi du 21 mars 1991 portant réforme de certaines entreprises publiques économiques.
Quoi
L’interruption de carrière ordinaire vous permet d’interrompre complètement ou partiellement vos prestations, pendant une période déterminée. Elle peut être demandée pour n’importe quelle raison, sauf pour débuter une activité salariée chez un autre employeur pour débuter une activité indépendante pendant une interruption complète ou partielle ou pour entamer certains mandats politiques..
Si toutes les conditions sont remplies, pendant l’interruption de carrière, l’ONEM vous octroie une allocation mensuelle, à titre de revenu de remplacement.
Interrruption de carrière complète
Il s'agit d'un régime qui vous permet d’arrêter complètement et temporairement vos prestations de travail quel que soit votre régime de travail à temps partiel ou à temps plein.
Interruption de carrière partielle à 1/2 temps ou d’1/5 temps dans le régime général
Il s'agit d'un régime qui vous permet de réduire temporairement vos prestations de travail.
L’interruption d'1/5 temps n’est possible que si vous avez un régime de travail à temps plein.
L’interruption à ½ temps n’est possible que si vous avez un régime de travail à temps partiel au moins égal aux 3/4 d'un régime de travail à temps plein.
Interruption de carrière partielle à 1/2 temps ou d’1/5 temps dans le régime fin de carrière
Il s'agit d'un régime qui vous permet de réduire les prestations de travail à partir de 55 ans ou à partir de 50 ans à certaines conditions jusqu’à la prise de la pension.
L’interruption d'1/5 temps n’est possible que si vous avez un régime de travail à temps plein.
L’interruption à ½ temps n’ est possible que si vous avez un régime de travail à temps partiel au moins égal aux 3/4 d'un régime de travail à temps plein.
Durée
Il s’agit des périodes pendant lesquelles vous pouvez bénéficier d’une interruption de carrière complète et partielle.
Les durées d’interruption complète et partielle sont distinctes et sont donc cumulables.
Vous pouvez consulter le nombre de mois et de jours d’interruption de carrière encore possibles en fonction des périodes déjà prises via break@work.
Interrruption de carrière complète
L'interruption complète peut être obtenue par périodes consécutives ou non de minimum 3 mois et maximum 12 mois.
Au total, ces périodes ne peuvent pas dépasser 60 mois au cours de la carrière.
Déduction des périodes déjà prises
La durée maximale de 60 mois est diminuée:
- des périodes d'interruption complète prises en application de la réglementation applicable aux entreprises publiques autonomes.
- des périodes d'interruption complète prises en application de tout texte légal ou réglementaire dans n'importe quel secteur d'emploi (autre que la réglementation applicable aux entreprises publiques autonomes).
Périodes d’interruption déjà prises non déduites
Les périodes d'interruption complète prises dans le cadre des congés thématiques (congé parental, assistance médicale, soins palliatifs, congé pour aidant proche) ne sont jamais déduites de la durée maximale de 60 mois.
Interruption de carrière partielle à ½ temps ou d’1/5 temps dans le régime général
L'interruption partielle à ½ temps et d’1/5 temps dans le régime général peut être obtenue par périodes consécutives ou non de minimum 3 mois.
Au total, ces périodes ne peuvent pas dépasser 60 mois au cours de la carrière avant l’âge de 55 ans.
Déduction des périodes déjà prises
La durée maximale de 60 mois est diminuée:
- des périodes d'interruption à ½ temps et d'1/5 temps, prises en application de la réglementation applicable aux entreprises publiques autonomes
- des périodes d'interruption d'1/3 temps, d'1/4 temps et d'1/5 temps, prises en application de tout texte légal ou réglementaire dans n'importe quel secteur d'emploi (autre que la réglementation applicable aux entreprises publiques autonomes).
Périodes d’interruption déjà prises non déduites
Les périodes d’interruption partielle prises dans le cadre des congés thématiques (congé parental, assistance médicale, soins palliatifs, congé pour aidant proche) ne sont jamais déduites de la durée maximale de 60 mois.
Interruption de carrière partielle à ½ temps ou d’1/5 temps dans le régime fin de carrière
L’interruption partielle à ½ temps et d’1/5 temps dans le régime fin de carrière peut être obtenue jusqu'à la prise de la pension.
Conditions
L’interruption complète ou partielle (régime général et régime fin de carrière) ne peut être prise que moyennant le respect de certaines conditions qui varient en fonction du régime choisi.
Accord de l’employeur
L’interruption complète ou partielle (régime général et régime fin de carrière) ne peut être prise que si l’employeur a donné son accord.
Pour plus d’information sur les possibilités d’interruption, prenez contact avec le service du personnel de votre entreprise publique autonome.
Régime de travail et ancienneté
Interruption de carrière complète
Ce régime est accessible à tous les travailleurs quel que soit leur âge et quelle que soit leur régime de travail (temps plein ou temps partiel).
Ce régime est accessible à tous les travailleurs qui ont une ancienneté de 12 mois sur les 15 mois précédant la communication faite à l’employeur au sujet de la prise de cours et de la durée de l’interruption souhaitée.
Interruption de carrière partielle
Régime général
Ce régime est accessible à tous les travailleurs de moins de 55 ans.
L’interruption d'1/5 n’est possible que pour les travailleurs qui ont un régime de travail à temps plein.
L’interruption à ½ temps n’est possible que pour les travailleurs qui ont un régime de travail à temps partiel au moins égal aux 3/4 d'un régime de travail à temps plein.
Pendant l’interruption, le régime de travail à temps partiel doit être égal à la ½ d'un régime de travail à temps plein.
Régime fin de carrière à ½ temps et d’1/5 temps à partir de 55 ans
Le travailleur doit être âgé de 55 ans au moins.
L’interruption d'1/5 n’est possible que pour les travailleurs qui ont un régime de travail à temps plein.
L’interruption à ½ temps n’est possible que pour les travailleurs qui ont un régime de travail à temps partiel au moins égal aux 3/4 d'un régime de travail à temps plein.
Pendant l’interruption, le régime de travail à temps partiel doit être égal à la ½ d'un régime de travail à temps plein.
Régime fin de carrière d’1/5 temps à partir de 50 ans
Le travailleur peut bénéficier du régime fin de carrière à partir de 50 ans à certaines conditions qui varient en fonction de la fraction de réduction de prestations qu’il souhaite obtenir.
Le travailleur doit avoir :
- soit exercé un métier lourd pendant un certain temps;
- soit avoir une carrière professionnelle de minimum 28 ans.
L’interruption d'1/5 n’est possible que pour les travailleurs qui ont un régime de travail à temps plein.
MÉTIER LOURD
Le travailleur peut bénéficier du régime fin de carrière à partir de 50 ans s’il a effectué un métier lourd.
Ce métier lourd doit avoir été exercé pendant au moins 5 ans au cours des 10 années précédentes ou pendant au moins 7 ans durant les 15 années précédentes
Par métier lourd, il faut entendre :
- le travail en équipes successives ;
- le travail en services interrompus ;
- le travail avec prestations de nuit.
- le travail en équipes successives
Ce régime de travail impliqueun travail en minimum deux équipes comprenant au moins deux travailleurs, lesquelles font le même travail tant en ce qui concerne son objet qu'en ce qui concerne son ampleur et qui se succèdent dans le courant de la journée sans qu'il n'y ait d'interruption entre les équipes successives et sans que le chevauchement excède un quart de leurs tâches journalières, à condition que le travailleur change alternativement d'équipes.
Exemple de travail en équipes successives : 2 équipes de production avec chacune 10 travailleurs sont occupées dans une entreprise. Les deux équipes effectuent le même travail (tant en ce qui concerne son objet qu'en ce qui concerne son ampleur). Une équipe travaille de 6h00 à 13h30, l'autre de 13h00 à 20h30. Le travailleur travaille alternativement dans l'une et l'autre équipe
Exemples d'occupations qui ne sont pas du travail en équipes successives :
· une équipe de 5 travailleurs travaille de 5h à 8h pour préparer les lieux de travail pour équipe de production qui travaille de 8h à 16h. Il ne s'agit donc pas d'équipes successives car les ne font pas le même travail
· une première équipe de 8 travailleurs travaille de 10 à 18h, une seconde équipe de 14 à 22h. Elles font le même travail. Il ne s'agit donc pas d'équipes successives car il y a un chevauchement de 4h (de 14h à 18h), ce qui représente la moitié, donc plus d'un quart
· un travailleur fait le même travail que son collègue. L'un travaille de 6h à 13h30 et l'autre de 13h00 à 18h30. Chaque jour, ils alternent. Il n'y a pas d'autres collègues qui font le même travail. Il ne s'agit donc pas d'équipes successives car chaque équipe ne comporte qu'un travailleur
· il y a 2 équipes de chacune 10 personnes. L'une travaille de 6h à 14h ; la seconde de 14 à 22h. Le travailleur concerné est occupé dans l'équipe de 6h à 14h. Il ne s'agit donc pas de travail en équipe car le travailleur n'alterne pas vu qu'il est toujours dans la même équipe
- le travail en services interrompus
Ce régime de travail implique que le travailleur soit en permanence occupé en prestations de jour et que minimum 11 heures séparent le début et la fin du temps de travail, avec une interruption d'au moins 3 heures et un nombre minimum de prestations de 7 heures. Le service interrompu doit être le régime habituel - et non occasionnel - du travailleur.
Exemple :
Une travailleuse est occupée en permanence comme ouvrière d’entretien avant et après les heures normales de travail de ses collègues et ses prestations sont exercées de 6h30 à 9h00 et de 16h00 à 20h30. Il s’agit donc bien d’un travail en services interrompus car :
· il s’agit de prestations de jour (entre 6 heures du matin et minuit) ;
· il y a un écart entre le début et la fin de 14 heures (de 6h30 à 20h30 = au moins 11 heures) ;
· il y a une interruption de 9h00 à 16h00 = 7 heures = au moins 3 heures ;
les prestations totales sont égales à 7 heures (de 6h30 à 9h00 = 2h30 et de 16h00 à 20h30 = 4h30)
- le régime de travail avec prestations de nuit
Ce régime comporte habituellement des prestations entre 20 heures et 6 heures, à l’exclusion des travailleurs dont les prestations se situent exclusivement entre 6 heures et 22 heures et des travailleurs dont les prestations débutent habituellement à partir de 5 heures
CARRIÈRE PROFESSIONNELLE DE 28 ANS MINIMUM
Le travailleur peut bénéficier du régime fin de carrière d’1/5 temps à partir de 50 ans s’il a une carrière professionnelle de 28 ans minimum.
Calcul de la carrière professionnelle
Sont prises en compte pour le calcul de la carrière professionnelle d'au moins 28 ans :
- chaque année civile d'occupation dans le régime du secteur privé, pour laquelle au moins 285 jours ont été rémunérés à temps plein, calculés en régime de six jours par semaine,
- chaque année civile d'occupation dans le régime du secteur public, pour laquelle au moins 237 jours ont été réellement prestés à temps plein, calculés en régime de cinq jours par semaine
Pour les années civiles dans le régime du secteur privé avec moins de 285 jours d'occupation, le total de ces jours est divisé par 285. Le résultat, arrondi à l'unité inférieure, donne le nombre d'années complémentaires à prendre en compte.
Pour les années civiles dans le régime du secteur public avec moins de 237 jours d'occupation, le total de ces jours est divisé par 237. Le résultat, arrondi à l'unité inférieure, donne le nombre d'années complémentaires à prendre en compte.
Pour les années civiles avec respectivement plus de 285 jours ou 237 jours d'occupation, il n'est pas tenu compte des jours qui dépassent 285 jours ou 237 jours.
La somme des années des points 1° et 2° est arrondie à l'unité supérieure.
Pour les années d'occupation dans le secteur privé, sont assimilés à des jours rémunérés à temps plein, les jours de :
- congé de maternité,
- congé pris à l'occasion de la naissance d'un enfant,
- congé d'adoption,
- congé de protection de la maternité et d'écartement préventif des femmes enceintes,
- congé parental dans le cadre d'une interruption de la carrière professionnelle.
Pour les années d'occupation dans le secteur public, sont assimilés à des services réellement prestés à temps plein, les jours de :
- congé avec maintien de la rémunération,
- congé de maternité,
- congé pris à l'occasion de la naissance d'un enfant,
- congé d'adoption,
- congé de protection de la maternité et d'écartement préventif des femmes enceintes,
- congé parental dans le cadre d'une interruption de la carrière professionnelle.
La déclaration des 28 années de carrière sera communiquée sur le formulaire de demande d'allocations d'interruption. Le formulaire doit apparaître à droite sur le site
Possibilités lorsque les conditions ne sont pas remplies
Si vous n'avez pas 55 ans ou si vous ne remplissez pas les conditions dérogatoires pour obtenir une interruption partielle dans le régime fin de carrière avant l'âge de 55 ans, vous pouvez demander une interruption dans le régime général, pour autant que vous n'ayez pas encore épuisé la durée maximale de 60 mois prévue par la réglementation.
Attention, le régime général d’interruption partielle ne peut être obtenu que pendant une période limitée (et non jusqu'à la prise de la pension) et le montant des allocations payées par l'ONEM est la plupart du temps moins élevé.
Domicile
Pendant les périodes d'interruption de carrière, vous devez être domicilié(e):
- en Belgique,
- dans un autre pays de l'Espace économique européen (c'est-à-dire les 27 pays de l'Union européenne + la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein),
- en Suisse.
Exception
Si vous accompagnez votre conjoint(e) ou votre cohabitant(e) légal(e), qui part temporairement en mission professionnelle pour le compte de son employeur dans un pays qui est situé en dehors de l'Espace économique européen ou de la Suisse, vous pouvez y être domicilié pendant la durée de cette mission.
On entend par cohabitation légale, la situation de vie commune de 2 personnes (quelle que soit la nature de la relation et quel que soit le sexe des personnes) qui ont fait une déclaration de cohabitation légale auprès du fonctionnaire de l'état civil du domicile commun.
Vous devez joindre à votre demande une attestation de l'employeur de votre conjoint(e) ou de l'employeur de votre cohabitant(e) légal(e) établissant que la mission professionnelle ne nécessite pas de séjour définitif à l'étranger.
Activités et revenus cumulables
Pour bénéficier d’une interruption de carrière et des allocations, vous ne devez pas avoir d’activité ou bénéficier d’une pension interdite en cumul.
Cumul avec une activité salariée
Définition
Une activité salariée doit être entendue comme une activité exercée sous l’autorité d’un employeur dans les liens d’un contrat de travail.
Cette activité peut compter plus d’heures que l’activité pour laquelle vous demandez une interruption de carrière.
Cumul autorisé
Vous pouvez cumuler les allocations d’interruption avec une activité salariée sans limitation dans le temps si cette activité salariée a été exercée en même temps que l’activité principale pendant les 12 mois qui précèdent le début de l’interruption complète ou partielle.
Cumul interdit
Vous ne pouvez pas entamer une nouvelle activité salariée, ni augmenter le nombre d’heures de travail d’une activité salariée préexistante pendant l’interruption de carrière.
Vous perdez le droit à l’interruption complète ou partielle chez l’employeur et le droit aux allocations de l’ONEM dès que vous entamez une nouvelle activité salariée ou que vous augmentez le nombre d’heures de votre activité salariée préexistente.
Les allocations déjà perçues sont récupérées depuis la date à laquelle l’activité a commencé ou depuis la date où le nombre d’heures a augmenté.
Cumul avec une activité flexi-job
Définition
Le régime des flexi-jobs est une forme d’emploi salarié, qui permet à un travailleur déjà occupé auprès d’un ou plusieurs autres employeur(s), d’exercer une activité complémentaire à des conditions avantageuses (pas de soumission à des cotisations sociales ordinaires, mêmes droits sociaux que les travailleurs ordinaires).
Le régime des flexi-jobs peut être exercé auprès d’un ou plusieurs employeur(s) relevant de l’une des commissions paritaires suivantes (ou de la commission paritaire pour le travail intérimaire si l'utilisateur relève d’une des commissions paritaires suivantes) :
- industrie hôtelière (CP 302) ;
- commerce alimentaire (CP 119) ;
- commerce de détail indépendant (CP 201) ;
- commerce de détail alimentaire (employés - CP 202) ;
- moyennes entreprises d'alimentation (PC 202.01) ;
- grandes entreprises de vente au détail (CP 311) ;
- grands magasins (CP 312) ;
- coiffure et soins de beauté (CP 314) ;
- Fonds social et de garantie de la boulangerie, pâtisserie et salons de consommation, créé au sein de la commission paritaire pour l'industrie alimentaire (CP 118), sous-secteur pour les boulangeries industrielles.
- sports (CP 223);
- exploitation des salles de cinéma (303.03);
- spectacles (CP 304) à l’exclusion des fonctions artistiques, artistique-techniques et artistiques de soutien qui incluent des activités visées par la loi du 16 décembre 2022 portant création de la Commission du travail des arts et améliorant la protection sociale des travailleurs des arts;
- établissements et des services de santé (CP 330) ou des établissements ou services publics relevant du secteur public des soins de santé dont le code NACE est 86101, 86102, 86103, 86104, 86109, 86210, 86901, 86903, 86905, 86906, 86909, 87101, 87109, 87301 et 87302 à l’exclusion des fonctions qui comprennent des tâches entrant dans le champ d’application matériel de la loi coordonnée du 10 mai 2015 relative à l’exercice des professions des soins de santé.
Cumul autorisé
L’activité flexi-job doit préexister depuis au moins 12 mois et être accessoire.
PREEXISTENCE
Vous pouvez continuer une activité flexi-job qui existait déjà au moins 12 mois avant le début de votre interruption de carrière.
Cette préexistence nécessite que les 2 conditions suivantes soient satisfaites :
- au moins 3 prestations doivent avoir été effectuées dans le cadre de flexi-jobs, chez un ou plusieurs employeur(s), au cours des 12 mois qui précèdent le début de l’interruption ;
- la première prestation flexi-job doit avoir eu lieu au plus tard le premier jour de cette période de référence de 12 mois.
Toutefois, il ne faut pas nécessairement qu’une prestation flexi-job ait eu lieu chaque mois au cours du trimestre précédent l’interruption de carrière.
Exemple : vous débutez une interruption de carrière le 01.01.2022 et au cours des 12 mois qui précèdent (c’est-à-dire du 01.10.2021 au 31.12.2021), vous avez effectué des prestations flexi-jobs le 01.01.2021, le 05.01.2021 et le 03.03.2021 (1er trimestre), le 02/04/2021, du 01/05/2021 au 03/05/2021 inclus (2ème trimestre), du 01/07/2021 au 04/07/2021 inclus (3ème trimestre), le 01/10/2021, le 01/11/2021, le 25/12/2021 et le 31/12/2021 (4ème trimestre. Dans ce cas, la condition de préexistence est satisfaite car 3 prestations flexi-jobs ont été effectuées par trimestre durant les 12 mois qui précèdent l’interruption et le premier flexi-job a été presté le premier jour de la période de référence de 12 mois.
ACTIVITÉ COMPLÉMENTAIRE
En plus de la préexistence, il faut également que l’activité flexi-job soit complémentaire.
Pour être considérée comme complémentaire, l’activité flexi-job doit avoir été effectuée en même temps que l'activité principale pour laquelle l'interruption est demandée Le nombre d’heures prestées dans le cadre de flexi-jobs ne peut pas être augmenté durant l’interruption de carrière.
Comment savoir si l’activité flexi-job est complémentaire ?
Vous devez établir la moyenne du nombre d’heures effectuées dans le cadre de flexi-jobs au cours des 3 mois qui précèdent votre interruption de carrière. Pour obtenir cette moyenne, vous devez additionner les heures effectuées dans le cadre de flexi-jobs au cours des 3 mois qui précèdent le début de l’interruption.
Remarque : si le nombre obtenu est un nombre décimal de 01 à 50 ou un nombre inférieur à la demi-heure, vous devez arrondir à la demi-heure (ex. : 19,45 ou 19h27 = 19 heures et 30 minutes). Si le nombre obtenu est un nombre décimal de 51 à 99 ou un nombre supérieur à la demi-heure, vous devez arrondir à l'heure supérieure (ex. : 19,75 ou 19h45 = 20 heures et 00 minutes).
Exemple : vous débutez votre interruption de carrière le 01.01.2022. Au cours du trimestre précédent (01.10.2021 – 31.12.2021), vous avez effectué les prestations suivantes dans le cadre de flexi-jobs :
- 01.10.2021 : 4 heures et 00 minutes
- 31.10.2021 : 2 heures et 30 minutes
- 03.12.2021 : 3 heures et 45 minutes
La somme des heures prestées au cours du trimestre qui précède l’interruption de carrière est égale à 10 heures et 15 minutes soit 10,25 heures exprimées en décimales : on arrondit à 10 heures et 30 minutes. À partir de la date du début de votre interruption de carrière, le 01.01.2022, vous pourrez donc prester, par trimestre, un maximum de 10 heures et 30 minutes dans le cadre de flexi-jobs, indépendamment du nombre de missions/prestations flexi-jobs effectuées.
Cumul interdit
Vous ne pouvez pas entamer une activité flexi-job quelconque pendant l’interruption complète ou partielle obtenue chez votre employeur ni augmenter le volume de travail d’une activité flexi-job préexistante.
Cumul avec une activité indépendante
Définition
Il s’agit de toute activité imposant obligatoirement l’inscription sous le statut indépendant, auprès de l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI). Peu importe si des cotisations doivent être payées, si l’activité génère des revenus ou non, etc. Seule l’inscription est prise en considération.
Pour plus de renseignements sur la réglementation relative à l’inscription sous le statut indépendant, vous devez vous renseigner auprès d’une caisse indépendante agrée ou, directement, auprès de l’INASTI.
Cumul autorisé
Les allocations d’interruption de carrière peuvent être cumulées avec une activité indépendante qui préexiste déjà depuis 12 mois :
- Pendant 12 mois en cas d’interruption de carrière complète ET
- Pendant 24 mois en cas de réduction des prestations à ½ temps ou
- Pendant 60 mois en cas de réduction des prestations d’1/5 temps
Après 12 / 24/ 60 mois de cumul des allocations dans le cadre d’une interruption de carrière complète / à ½ temps/ d’1/5 temps avec une activité indépendante, vous perdez le droit aux allocations mais vous pouvez continuer votre interruption complète ou partielle sans allocation.
Il est interdit d’entamer une activité indépendante quelconque pendant une interruption.
Si cette règle n’est pas respectée, les allocations déjà perçues sont récupérées depuis la date à laquelle l’activité a commencé.
Cumul avec une activité bénévole
Vous pouvez cumuler les allocations d’interruption avec une activité bénévole si elle ne génère pas de revenu.
Si vous percevez un défraiement dans le cadre de votre activité bénévole, les sommes perçues sont cumulables avec les allocations d’interruption tant qu’elles ne dépassent pas le plafond fixé par la réglementation relative au volontariat. Dans cette hypothèse, vous ne devez pas déclarer l’exercice de votre activité bénévole ni la perception de ces défraiements à l’ONEM.
Si les sommes perçues dans le cadre d’un défraiement dépassent le plafond fixé par la réglementation relative au volontariat, elles doivent être déclarées à l’ONSS. Cela implique qu’il ne s’agit plus de défraiement mais d’une rémunération. Vous devez alors déclarer l’exercice de votre activité à l’ONEM car, dans ce cas, l’activité est considérée comme salariée. Vous perdez alors le droit à l’allocation si la perception de la rémunération a débuté pendant votre interruption de carrière.
Cumul avec un mandat politique
Seul un mandat politique de conseiller communal, de conseiller d’un CPAS ou de membre du comité spécial pour le service social en vertu du décret Flamand sur l’administration locale peut être cumulé avec l’allocation d’interruption.
Vous ne pouvez pas cumuler vos allocations d’interruption avec un mandat politique d’échevin, de bourgmestre, de président d’un CPAS, de député ou de ministre.
Cumul avec une pension
Définition
Il s’agit des pensions de vieillesse, de retraite, d’ancienneté et tous les autres avantages en tenant lieu, accordés par ou en vertu d’une loi belge ou étrangère ou par un organisme de sécurité sociale, un pouvoir public ou d’utilité publique belge ou étranger.
Cumul autorisé
Les allocations d’interruption peuvent être cumulées avec une pension de survie pendant une période (consécutive ou non) de maximum 12 mois calendrier.
Cette période de 12 mois doit être réduite du nombre de mois pendant lesquels une pension de survie a déjà été cumulée avec des allocations de chômage et/ou des indemnités d’incapacité de travail.
Après la période de cumul autorisée, l’interruption peut se poursuivre ou être renouvelée, sans allocation.
Cumul interdit
Vous ne pouvez pas cumuler votre allocation avec une pension sauf avec une pension de survie.
Cumul avec une allocation de transition
Définition
Une allocation de transition est accordée à partir du 01.01.2015 (à la place de la pension de survie) aux personnes qui deviennent veufs/veuves après le 31.12.2014 et qui sont âgées de moins de 45 ans à ce moment-là. L’âge de 45 ans augmente de 6 mois par an pour arriver à 50 ans en 2025.
L’allocation de transition est limitée dans le temps. Elle est octroyée pendant 12 ou 24 mois selon qu’il y ait des enfants ou non.
Cumul autorisé
Vous pouvez cumuler votre allocation de transition avec l’allocation d’interruption sans devoir la déclarer à l’ONEM.
Cumul avec des droits d’auteur
Définition
Les droits d’auteur sont générés par la production d’une œuvre (ex. rédaction d’un ouvrage, rédaction d’un article, production de musique,...).
Cumul autorisé
Lorsque les droits d’auteur consistent en une contrepartie de l'exploitation ultérieure de l'œuvre créée, (et non pas les prestations fournies sous contrat de travail conclu entre l'employeur et le travailleur pour la création de l'œuvre), les cotisations de sécurité sociale ne sont pas dues et les allocations d’interruption sont cumulables sans restriction avec ces droits d’auteur.
Cumul interdit
Lorsque les droits d’auteur consistent en une contrepartie des prestations fournies dans les liens d’un contrat de travail, ils constituent un avantage auquel le travailleur a droit en raison de son engagement. Il s'agit donc d’une rémunération sur laquelle des cotisations de sécurité sociale sont dues.
Dans ce cas, les règles applicables en matière de cumul d’allocations d’interruption avec une activité salariée doivent être respectées.
Allocations
Pendant l’interruption de carrière, vous obtenez une allocation mensuelle de l’ONEM, à titre de revenu de remplacement.
Cette allocation a pour but d’atténuer l’absence de salaire en cas d’interruption complète ou sa diminution en cas d’interruption partielle.
Montant de l’allocation
L’allocation d’interruption est forfaitaire. Son montant ne varie pas en fonction de votre rémunération avant l’interruption, de votre grade ou fonction.
Par contre, le montant de l’allocation est différent selon que vous demandiez une interruption complète ou une interruption partielle.
Interrruption de carrière complète
| moins de 5 ans d'ancienneté chez l'employeur |
brut | 598,08 EUR |
net | 537.50 EUR |
| 5 ans d’ancienneté ou plus chez l’employeur |
brut | 697,76 EUR |
net | 627,08 EUR |
Montants indexés au 01/12/2022.
Barèmes prévus par mois complet au départ d'un emploi à temps plein.
Précompte professionnel = 10,13 %.
Interruption de carrière partielle à ½ temps dans le régime général
Interruption à 1/2 temps
| moins de 5 ans d'ancienneté chez l'employeur |
brut | 299,03 EUR |
net | 209,75 EUR (1) 247,75 EUR (2) 194,37 EUR (3) |
| 5 ans d'ancienneté ou plus chez l'employeur |
brut | 348,87 EUR |
net | 244,21 EUR (1) 289,04 EUR (2) 226,77 EUR (3) |
Montants indexés au 01/12/2022.
Barèmes prévus par mois complet au départ d'un emploi à temps plein.
(1) Cohabitant: travailleur habitant avec d'autres adultes (membres de sa famille ou non) et éventuellement avec un ou des enfants. Précompte professionnel = 30%.
(2) Isolé: travailleur habitant seul ou cohabitant uniquement avec un ou plusieurs enfant(s) à sa charge.
Précompte professionnel = 17,15%.
(3) Cohabitant de 50 ans ou plus ne pouvant pas bénéficier du régime fin de carrière
Précompte professionnel = 35%
Interruption de carrière partielle d’1/5 temps dans le régime général
Interruption d'1/5 temps
| Travailleur cohabitant | Travailleur isolé | |
Montant brut | 196,92 EUR | 254,13 EUR | |
Montant net | 128,00 EUR (1) | 165,19 EUR (2) | 210,55 EUR (3) |
Montants indexés au 01/12/2022.
(1) Cohabitant : travailleur habitant avec d'autres adultes (membres de sa famille ou non) et éventuellement avec un ou des enfants.
Précompte professionnel = 35%.
(2) Isolé : travailleur habitant tout seul.
Précompte professionnel = 35%.
(3) Isolé avec enfant(s) : travailleur habitant uniquement avec un ou plusieurs enfants, dont au moins un est à sa charge.
Précompte professionnel = 17,15%.
Interruption de carrière partielle à ½ temps dans le régime fin de carrière
Interruption à 1/2 temps
| Travailleur cohabitant (1) | Travailleur isolé (2) |
brut | 518,52 EUR | 518,52 EUR |
net | 337,04 EUR | 429,60 EUR |
Montants indexés au 01/03/2020.
Barèmes prévus par mois complet au départ d'un emploi à temps plein.
(1) Travailleur cohabitant : travailleur habitant avec d'autres adultes (membres de sa famille ou non) et éventuellement avec un ou des enfants.
Précompte professionnel = 35%.
(2) Travailleur isolé : travailleur habitant seul ou cohabitant uniquement avec un ou plusieurs enfants à sa charge.
Précompte professionnel = 17,15%.
Interruption de carrière partielle d’1/5 temps dans le régime fin de carrière
Interruption d'1/5 temps
| Travailleur cohabitant (1) | Travailleur isolé |
brut | 240,85 EUR | 290,65 EUR |
net | 156,56 EUR (1) | 188,93 EUR (2) 240,81 EUR (3) |
Montants indexés au 01/03/2020.
(1) Travailleur cohabitant : travailleur habitant avec d'autres adultes (membres de sa famille ou non) et éventuellement avec un ou des enfants.
Précompte professionnel = 35%.
(2) Travailleur isolé : travailleur habitant tout seul.
Précompte professionnel = 35%.
(3) Travailleur avec enfant(s) : travailleur habitant uniquement avec un ou plusieurs enfants, dont au moins un est à sa charge
Précompte professionnel = 17,15%.
Proratisation de l’allocation
Lorsque les dates de début et de fin de la période d’interruption complète ou partielle ne correspondent pas au premier et dernier jour d’un mois calendrier, le montant de l’allocation est réduit au prorata de la durée réelle de l'interruption durant ces mois.
Exemple: Vous demandez une interruption complète de 3 mois, du 06.09.2021 au 05.12.2021:
· durant le mois de septembre, vous obtenez une proportion de l’allocation, calculée du 06 au 30.09 ;
· durant le mois de décembre, vous obtenez une proportion de l’allocation, calculée du 01 au 05.12
Indexation
Les allocations d’interruption sont soumises à l’index des prestations sociales. Les montants sont augmentés en cas d‘indexation.
Précompte professionnel
Toutes les allocations d'interruption sont soumises à un précompte professionnel depuis le 01.01.2004.
Cette retenue à la source entraîne une diminution du montant de l'allocation d'interruption perçue mais a l'avantage d'alléger l'impôt à acquitter après calcul définitif de celui-ci.
Le taux du précompte professionnel varie en fonction du type d'interruption de carrière.
- interruption complète : 10, 13%,
- interruption partielle d'1/5 temps :
o 35 %, si vous êtes un travailleur non isolé, c'est-à-dire si vous habitez avec d'autres adultes (membres de sa famille ou non) et éventuellement avec un ou des enfants,
o 35% si vous habitez seul,
o 17,15 %, si vous cohabitez uniquement avec un ou plusieurs enfants, dont au moins un est à votre charge au sens de la réglementation fiscale.
- interruption partielle à 1/2 temps :
o 17,15%, si vous êtes isolé c'est-à-dire si vous habitez seul ou si vous cohabitez uniquement avec un ou des enfant(s) à votre charge d'un point de vue fiscal et ce, quel que soit votre âge,
o 30%, si vous avez moins de 50 ans et que vous n'êtes pas isolé,
o 35%, si vous avez 50 ans ou plus et que vous n'êtes pas isolé.
Exonération - Travailleurs frontaliers français
Si vous êtes un travailleur frontalier français et que vous en fournissez la preuve à l'ONEM au moyen du document 276 FRONT./GRENS. délivré par l'Administration des Finances, vous pourrez être exonéré du précompte professionnel prélevé sur l'allocation d'interruption.
Si en cours d'interruption de carrière, vous n'avez plus ce statut, vous devez en avertir le bureau de l'ONEM car vous n'avez plus droit à l'exonération du précompte professionnel.
Chèque circulaire ou virement bancaire
Le paiement des allocations d'interruption peut être effectué par chèque circulaire ou par virement bancaire.
En cas de virement bancaire, le paiement peut être effectué sur un compte financier en :
- en Belgique,
- dans un pays appartenant à l'espace unique de paiements en Euro, aussi appelé SEPA ( = Single Euro Payments Area).
Le paiement par chèque circulaire peut uniquement être effectué en Belgique.
Pays de la zone SEPA
Les pays de la zone SEPA sont les suivantsAllemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Espagne (y compris les Îles Canaries, Ceuta et Melilla), Estonie, Finlande, France (y compris la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane française, la Réunion) , Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal (y compris les Açores et Madère), République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni (y compris Gibraltar et l'Irlande du Nord), Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse.
Prime d’encouragement de la Communauté flamande
Dans certains cas et sous certaines conditions, la Communauté flamande paie une prime d'encouragement en plus de l'allocation de l'ONEM. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet sur le site Internet du Ministère de la Communauté flamande : www.werk.be.
Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez également appler le 1700 ou envoyer un e-mail à aanmoedigingspremie@vlaanderen.be.
Procédure
La procédure à suivre pour introduire une demande d’interruption de carrière comporte 2 étapes :
1) la demande à l’employeur pour obtenir l’interruption de carrière
2) la demande à l’ONEM pour obtenir l’allocation d’interruption
Ces 2 étapes doivent être respectées lors de chaque demande y compris en cas de prolongation.
Ensuite, lorsque le formulaire est complet et correctement introduit, l’ONEM traite la demande, prend une décision et la communique au travailleur.
A l'égard de votre employeur
Si vous désirez bénéficier d'une interruption de carrière, vous devez informer votre employeur du type d’interruption souhaité (complète ou partielle), de la date à laquelle l'interruption de carrière prendra cours ainsi que de sa durée.
Cet avertissement se fait par écrit au moins 3 mois avant le début de l'interruption, sauf si votre employeur accepte, un délai plus court.
Pour plus de renseignements sur les modalités d’introduction de la demande auprès de votre employeur, adressez-vous au service du personnel de votre administration.
A l'égard de l'ONEM
La demande peut être introduite soit par voie électronique, soit au moyen d’un formulaire papier C61 EP
Demande en ligne
La demande d'interruption en ligne se fait via le site portail de la sécurité sociale www.socialsecurity.be
Activation de l’e-Box
Il est indispensable d’activer votre e-Box pour pouvoir introduire une demande en ligne.
L’e-Box est une boîte e-mail sécurisée et personnelle grâce à laquelle chaque citoyen peut recevoir de manière centralisée des documents officiels des différentes institutions de la sécurité sociale, dont l’ONEM. L’e-Box est disponible sur le site : www.mysocialsecurity.be
Partie employeur
L’employeur doit obligatoirement remplir sa partie en premier et la transmettre à l’ONEM, via l’application électronique.
Partie travailleur
Dès que votre employeur a transmis sa partie de la demande via l’application électronique, un e-mail est envoyé dans votree-box pour vous informer que vous pouvez à votre tour, compléter votre partie de la demande et la transmettre à l’ONEM via l’application électronique.
Si vous n’avez pas la possibilité de compléter votre partie de manière électronique, vous pouvez imprimer et compléter le document PDF reçu dans votre e-box et l’envoyer, par lettre recommandée, au bureau de l’ONEM dont vous dépendez. Ce document reprend les informations déjà communiquées par votre employeur.
Demande papier
Lorsque la demande par voie électronique n’est pas possible, elle peut être introduite au moyen d’un formulaire de demande papier.
Ce formulaire peut être téléchargé sur le site de l’ONEM et est disponible dans les différents bureaux de l'ONEM.
Le travailleur doit compléter la partie I du formulaire de demande et l’employeur, la partie II.
Attention: une seule interruption de carrière peut être demandée par formulaire.
Envoi recommandé
Le formulaire doit être envoyé, par pli recommandé à la Poste, au service Interruption de carrière du bureau de l’ONEM dont dépend votre domicile.
Envoi ordinaire/simple
L'ONEM accepte également les envois par courrier ordinaire, mais en cas de litige, c'est vous qui avez la charge de la preuve de l'introduction de la demande.
Bureau compétent
Le bureau compétent est déterminé en fonction de votre domicile.
Si vous êtes domicilié dans un pays de l’Espace économique européen autre que la Belgique ou en Suisse, vous devez introduire votre formulaire auprès du Service Interruption de carrière du bureau de l’ONEM dans le ressort duquel est établie l’unité technique de l’entreprise ou l’administration qui vous occupe.
Les coordonnées des différents bureaux de l’ONEM sont disponibles sur le site Internet de l’ONEM. Contact | ONEM
Pièces à annexer à la demande
Copie du contrat de travail
Frontaliers
Si vous êtes un travailleur frontalier français, vous pouvez être exonéré du précompte professionnel prélevé sur l’allocation d’interruption si vous fournissez la preuve de votre statut de travailleur frontalier au moyen du document 276 FRONT./GRENS. délivré par l’Administration des finances belge.
Preuves de l’exercice d’un métier lourd – Régime fin de carrière d’1/5 temps pour les travailleurs entre 50 et 55 ans
Si vous demandez une interruption d’1/5 temps dans le cadre du régime fin de carrière entre 50 et 55 ans parce que vous avez effectué un métier lourd (travail en équipes successives, travail en services interrompus ou travail de nuit), vous devez joindre une description de votre horaire de travail des 3 derniers mois au cours desquels vous avez travaillé dans le cadre d’un métier lourd.
Si vous avez travaillé en équipes successives, vous devez également joindre une déclaration de l’employeur attestant que vous avez travaillé dans un régime d’au moins 2 équipes d’au moins 2 travailleurs qui faisaient le même travail (tant en ce qui concerne l’objet qu’en ce qui concerne l’ampleur), qui se succédaient dans le courant de la journée sans interruption entre les équipes successives et sans que le chevauchement excède un quart de vos tâches journalières, et que vous changiez alternativement d’équipes.
Délai d’introduction de la demande auprès de l’ONEM
Vous pouvez envoyer votre demande au plus tôt 6 mois avant la date de début de l'interruption.
Si vous n’envoyez pas votre demande à l’avance, vous devez la transmettre au plus tard 2 mois après la date de début de l'interruption.
Tant que la durée maximale n'est pas atteinte, vous pouvez obtenir une prolongation de votre interruption de carrière ou introduire une nouvelle demande.
Conséquences d’une introduction de la demande hors délai
Si vous envoyez votre demande auprès de l’ONEM après le délai de 2 mois, le droit aux allocations n’est ouvert qu’à partir de la date d’envoi de la demande (hors délai).
Exemple : votre interruption débute le 01.07 et vous envoyez votre demande d’allocations à l’ONEM, le 15.10.. Vu que la demande est envoyée après le délai réglementaire de 2 mois, l’ONEM ne peut vous octroyer l’allocation qu’à partir du 15.10. La période d’interruption entre le 01.07 et le 14.10. est accordée sans allocation de l’ONEM.
Traitement de la demande
Dès réception de votre demande d’allocations d’interruption, l’ONEM vérifie si elle est complète, c’est-à-dire si toutes les informations et, le cas échéant, les pièces nécessaires au traitement de votre dossier y figurent.
Si ce n’est pas le cas, le bureau de l’ONEM dont vous dépendez peut vous demander de compléter les éléments manquants ou vous réclamer les preuves manquantes.
En cas de demande en ligne, si vous n’introduisez pas votre partie de la demande, votre dossier ne sera pas complet et la demande ne pourra pas être traitée. Dans ce cas, tant cette partie n’est pas introduite, des e-mails de rappel vous sont envoyés toutes les 2 semaines et ce, jusqu’à 60 jours après la date de la demande. L’employeur reçoit aussi 2 rappels sur la période de 60 jours pour l’informer que la demande n’est pas complète.
Décision du directeur de l’ONEM
Le directeur :
- soit vous accorde le droit aux allocations d'interruption et vous envoie la décision C62 reprenant vos données d'identification, le type d'interruption, le montant de vos allocations et la période concernée.
- soit refuse les allocations d'interruption et vous informe par le biais de la décision C62 du motif du refus
Contestation de la décision de l’ONEM
Vous pouvez introduire un recours contre la décision de l'ONEM auprès du tribunal du travail compétent.
Pour plus de renseignements sur la procédure à suivre, vous pouvez consultez la feuille info T110 « Recours contre la décision de l'ONEM relative à l'interruption de carrière / au crédit-temps »
Pendant et après l’interruption de carrière
Une modification de votre situation (domicile, statut, activité complémentaire,...) peut avoir un impact sur votre interruption de carrière et sur les allocations.
Paiement mensuel de l’allocation
Si vous avez reçu une décision C62 d’octroi, l’ONEM vous paie une allocation chaque mois pendant toute la période autorisée.
Cette allocation est payée au début du mois suivant celui auquel l’allocation se rapporte.
Exemple : l’allocation du mois de septembre est payée au début du mois d’octobre.
Suivre votre dossier
Vous pouvez consulter votre dossier sur le site portail de la sécurité sociale.
Grâce à l'application électronique, vous pouvez consulter :
- l'état d'avancement de votre dossier,
- la décision C62 d'octroi,
- le montant des allocations,
- le jour du paiement des allocations,
- l'historique des paiements de l’allocation, la fiche fiscale,
- les périodes d'interruption dont vous avez déjà bénéficié.
Modification des données de votre dossier
Lorsqu’une ou plusieurs des données communiquées dans votre demande d’allocations est ou sont modifiée(s) pendant l’interruption en cours, vous devez immédiatement en informer le bureau de l’ONEM dont vous dépendez, par écrit.
Il s’agit d’événements tels que :
- un changement d’adresse ;
- un changement de numéro de compte bancaire ;
- la fin anticipée de l’interruption en cours, en accord avec l’employeur ;
- la fin de l’occupation chez l’employeur ;
- un changement d’employeur ;
- la perception d’une pension (de retraire, de survie, …) ;
- le début d’une activité indépendante ;
- le début d’une activité salariée e ;
- l’élargissement d’une activité salariée préexistante, pour laquelle le cumul avait été autorisé ;
- un changement de situation familiale;
- ...
Pour communiquer ces informations au bureau de l’ONEM dont vous dépendez, vous pouvez utiliser la « déclaration des modifications des données ».
Perte du droit à l’interruption et aux allocations d’interruption
Perte du droit aux allocations d’interruption
Votre droit aux allocations d'interruption est perdu :
- à partir du jour où vous cumulez une interruption de carrière (complète ou partielle) avec une pension de survie pendant plus de 12 mois
- à partir du jour où vous cumulez une interruption complète avec une activité indépendante pendant plus de 12 mois;
- à partir du jour où vous cumulez une interruption à mi-temps pendant plus de 24 mois ou une interruption d’1/5 temps pendant plus de 60 mois avec une activité indépendante;
- à partir du jour où vous résidez à l’étranger pour y effectuer une activité rémunérée dans le cadre d’un projet reconnu de coopéraiton au développement pour le compte d’une organisation non-gouvernementale reconnue de coopération au développement.
Dans ces hypothèses, vous restez en interruption de carrière mais sans allocations.
Perte du droit à l’interruption et aux allocations d’interruption
Votre droit à l’interruption et aux allocations est perdu :
- à la fin de la période maximum d'indemnisation;
- à partir du jour où vous reprenez le travail auprès du même ou auprès d'un autre employeur;
- à partir du jour où votre emploi prend fin;
- à partir du jour où vous bénéficiez d'une pension (autre qu’une pension de survie);
- à partir du jour où vous entamez une activité indépendante au cours d'une période d’interruption complète ou partielle;
- à partir du jour où vous entamez une activité salariée quelconque;
- à partir du jour où vous augmentez le nombre d'heures d’une activité salariée pour laquelle le cumul avait été autorisé;
- à partir du jour où vous déménagez dans un pays situé en dehors de l’Espace Economique Européen ou de la Suisse.
- à partir du jour où vous exercez un mandat politique autre qu’un mandat de conseiller communal, de conseiller d'un CPAS ou de membre du comité spécial pour le service social en vertu du décret Flamand sur l'administration locale
Dans ces hypothèses, vous n’avez plus droit à l’interruption ni aux allocations.
Conséquences du refus ou de la perte des allocations d’interruption
Si vous n’avez pas droit aux allocations d'interruption ou si vous perdez ce droit à la suite d'une décision de l’ONEM, l’interruption de carrière ne peut plus se poursuivre.
Toutefois, vous pouvez poursuivre votre interruption de carrière sans allocations dans les cas suivants :
- après 12 mois de cumul des allocations d’interruption complète avec une activité indépendante ;
- après 24 mois de cumul des allocations d’interruption à ½ temps avec une activité indépendante ;
- après 60 mois de cumul des allocations d’interruption d’1/5 temps avec une activité indépendante ;
- après 12 mois de cumul des allocations d’interruption avec une pension de survie.
Vous avez également droit à l’interruption de carrière complète sans allocations lorsque vous résidez à l’étranger pour y effectuer une activité rémunérée dans le cadre d’un projet reconnu du coopération au développement pour le compte d’une organisation non-gouvernementale reconnue de coopération au développement.
Récupération des allocations d’interruption
Toutes les allocations d'interruption indûment perçues sont récupérées entre autres lorsque :
- votre période effective d'interruption de carrière avec allocations n'atteint pas la durée minimale de 3 mois
- vous n'avertissez pas le bureau de l’ONEM dont vous dépendez, préalablement, par écrit, du début d'une activité salariée quelconque ou de l'augmentation du nombre d'heures d’une activité complémentaire salariée pour laquelle le cumul avait été autorisé
- vous n'avertissez pas le bureau de l’ONEM dont vous dépendez, préalablement, par écrit, du début d'une activité indépendante pendant une interruption de carrière complète ou partielle.
Renonciation à la récupération
Si vous n’avez pas respecté la durée minimale de 3 mois en raison de circonstances exceptionnelles, vous pouvez introduire une demande motivée de renonciation à la récupération des allocations.
Cette demande doit être adressée au Directeur du bureau de l’ONEM, dont vous dépendez, qui la transmet à l’Administrateur général. L'Administrateur général de l'ONEM peut, s'il considère les circonstances comme exceptionnelles, renoncer à la récupération.
Limitation de la récupération
Lorsque vous prouvez que vous avez perçu de bonne foi des allocations auxquelles vous n’aviez pas droit, la récupération est limitée aux 150 derniers jours d'indemnisation indue. Il n'est pas tenu compte de cette limitation en cas de cumul avec une prestation octroyée en vertu d'un régime de sécurité sociale.
Suspension de l’allocation pendant un emprisonnement
Le paiement des allocations d'interruption est suspendu pendant une période d'emprisonnement. Si vous êtes incarcéré pendant une période durant laquelle vous percevez des allocations d'interruption, vous avez l'obligation d'en informer, par écrit, le bureau de l'ONEM, dont vous dépendez . Si des allocations d'interruption vous sont payées alors que vous êtes déjà emprisonné, vous devrez les rembourser.
Si la période d'incarcération est plus courte que celle de votre interruption, vous devez transmettre au bureau de l'ONEM un document officiel indiquant la date à laquelle se termine votre emprisonnement, de sorte que votre droit aux allocations puisse être rouvert.
Impact des allocations d’interruption sur les impôts
L'allocation d'interruption est imposable. Elle est fiscalement considérée comme un revenu de remplacement.
Déclaration fiscale
La fiche de rémunération 281.18, sur laquelle est indiqué le total des allocations perçues et, le cas échéant, le total du précompte professionnel retenu durant l’année fiscale, vous permet de remplir votre déclaration d’impôts.
Cette fiche vous est envoyée dans votre e-Box. Elle peut également être consultée dans via votre dossier « interruption de carrière / crédit-temps » ainsi que via Tax-on-web.
Si vous souhaitez quand même recevoir un exemplaire papier de votre fiche fiscale, vous devez le demander au bureau de l’ONEM de votre domicile.
Informations complémentaires
Pour toutes questions complémentaires concernant l'impact des allocations d'interruption sur le calcul de vos impôts, il convient de vous adresser au Service Public Fédéral Finances www.finances.belgium.be
Impact des allocations d’interruption sur la pension
Pour toutes questions concernant l’assimilation des périodes d’interruption de carrière pour l’octroi de la pension, vous devez vous adresser au Service Fédéral des Pensions en appelant gratuitement le 1765 ou en remplissant leur formulaire de contact disponible sur www.sfpd.fgov.be